Peu importe la somme que vous envisagez d’investir, que ce soit 10 000 euros, 100 000 euros ou même 1 million d’euros, les principes fondamentaux de la gestion financière restent les mêmes : une diversification judicieuse de vos investissements et une adaptation de votre niveau de risque en fonction de votre horizon de placement sont essentielles. Dans cet article, nous explorons des pratiques éprouvées pour une gestion efficace de vos placements, adaptées à l’ampleur de votre capital. Que vous soyez un investisseur débutant ou expérimenté, ces conseils vous aideront à naviguer dans le monde complexe de l’investissement et à maximiser le potentiel de votre portefeuille.
Comment placer 10 000 euros ?
Avoir 10 000 euros à investir marque un tournant important dans la construction de votre patrimoine financier. Pour gérer efficacement cette somme, il est conseillé d’adopter une approche en deux étapes :
Épargne de court terme : Cette partie de votre patrimoine, destinée à être utilisée dans l’année, doit être facilement accessible. Elle peut servir à couvrir des dépenses prévues, comme un voyage ou des achats importants. L’idée est de conserver cette épargne dans des placements sûrs et liquides, où votre capital est à l’abri des fluctuations du marché et peut être récupéré rapidement.
Placement à moyen ou long terme : La seconde partie de votre investissement doit viser une croissance à plus long terme. C’est ici que vous pouvez envisager des placements plus dynamiques, avec un potentiel de rendement plus élevé. Cette épargne peut être orientée vers des objectifs futurs, tels que l’achat d’une résidence principale ou la constitution d’un capital pour la retraite. Il est important de choisir des investissements qui correspondent à votre profil de risque et à vos objectifs financiers, tout en gardant à l’esprit que ces placements peuvent être soumis à des fluctuations de marché sur le moyen ou long terme.
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Constituer une épargne de disponibilité
L’épargne de disponibilité, comme son nom l’indique, doit être immédiatement accessible et exempte de risque, car elle est destinée à être utilisée dans l’année pour des dépenses courantes ou imprévues. Pour cela, les livrets réglementés tels que le Livret A et le Livret de Développement Durable (LDD) sont des choix judicieux. Bien que leur rémunération soit modeste, ces produits offrent la sécurité et la liquidité nécessaires pour une épargne de court terme. De plus, leur caractère défiscalisé – exempt d’impôts et de charges sociales – les rend finalement plus performants que d’autres options d’épargne bancaire, y compris le Plan d’Épargne Logement (PEL).
Une autre option à envisager est le fonds en euros d’une assurance-vie, qui peut offrir un rendement légèrement supérieur. Cependant, il est important de prendre en compte les éventuelles contraintes liées aux versements et retraits, ainsi que les frais sur versements qui peuvent s’appliquer.
Quant au montant idéal à allouer à cette épargne de disponibilité, il varie en fonction de vos revenus et de vos habitudes de dépense. Généralement, disposer d’une réserve équivalant à un ou deux mois de salaire est conseillé pour couvrir les dépenses imprévues.
Dans le contexte économique actuel, il est crucial de prendre en compte l’impact de l’inflation sur votre épargne. Par exemple, en 2018, l’inflation était estimée à 1,6%, tandis que le rendement du Livret A se situait autour de 0,75%. Cela signifie que, même si le montant nominal de votre capital augmente, sa valeur réelle – en termes de pouvoir d’achat – peut en fait diminuer. Il est donc essentiel de rester vigilant et d’adapter votre stratégie d’épargne pour protéger efficacement votre pouvoir d’achat face à l’inflation.
Quel placement performant avec moins de 10 000 € ?
Pour optimiser la rentabilité de votre placement de 10 000 euros, il est essentiel d’intégrer une part de risque, généralement en investissant dans des actions ou des obligations d’entreprises. Cela implique une certaine volatilité : votre épargne peut connaître des fluctuations, y compris des baisses, sans pour autant risquer une perte totale du jour au lendemain. Il existe trois principaux types de comptes ou enveloppes fiscales pour de tels placements :
- Plan d’Épargne en Actions (PEA) : Bien qu’intéressant, le PEA peut ne pas être l’option idéale pour un placement de 10 000 euros. Il rend les fonds relativement illiquides pendant cinq ans, ce qui peut être contraignant si vous avez besoin d’accéder rapidement à votre capital. De plus, un retrait avant ce délai entraîne la clôture du PEA et soumet les gains à une fiscalité moins avantageuse. Le PEA est également limité aux actions, ce qui restreint les possibilités de diversification, notamment avec des actifs obligataires.
- Plan d’Épargne Retraite (PER) : il se présente comme une option d’investissement avantageuse, surtout comparé au Plan d’Épargne en Actions (PEA) et au Compte-Titres pour un placement de 10 000 euros. Offrant une plus grande flexibilité et diversification que le PEA, le PER permet des investissements variés, incluant actions et obligations, sans la contrainte de blocage des fonds sur cinq ans. Contrairement au Compte-Titres, qui manque de bénéfices fiscaux, le PER offre des avantages fiscaux significatifs, tant à l’entrée qu’à la sortie, sous certaines conditions. Cette combinaison de flexibilité, diversification et avantages fiscaux fait du PER une solution d’épargne retraite particulièrement attrayante pour optimiser un investissement de 10 000 euros ou plus.
- Compte-Titres : Ce compte est souvent moins adapté pour un placement de 10 000 euros. Il est généralement utilisé pour l’achat de produits spéculatifs comme les produits dérivés ou par des personnes morales (entreprises, holdings patrimoniales). Un inconvénient majeur du compte-titres est l’absence de dispositions fiscales favorables.
- Assurance-Vie : Cette option se révèle être la plus avantageuse pour placer 10 000 euros. L’assurance-vie offre une flexibilité notable, avec la possibilité de réaliser des versements et des retraits sans contraintes majeures. En optant pour une assurance-vie avec une partie en unités de compte, vous pouvez bénéficier d’une diversification à travers des supports en actions et en obligations. L’un des plus grands atouts de l’assurance-vie réside dans sa fiscalité avantageuse, notamment après huit ans, où la fiscalité sur les plus-values est réduite.
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Comment constituer son portefeuille d’investissement dans une assurance-vie ?
La composition de votre contrat d’assurance-vie dépend de vos objectifs et de votre horizon d’investissement, desquels en découle votre niveau de risque. L’évolution des marchés boursiers est cyclique, la hausse des marchés sur le long terme peut être ponctuée par des baisses généralement tous les 7 à 12 ans. Il faut donc calibrer votre exposition au marché actions en fonction de votre horizon d’investissement.
Si par exemple, vous projetez d’acquérir une résidence principale à horizon 5 ans, il est fortement recommandé de limiter l’exposition aux actions à hauteur de 50%. Par la suite, il apparaît judicieux de diminuer la proportion de ces dernières progressivement à mesure que l’échéance de l’investissement immobilier approche pour éviter que votre retrait intervienne lors d’une tendance baissière des marchés.
Par contre si vous n’avez pas de projets spécifiques et que vous comptez investir sur un horizon plus long 10 ans, 15 ans voire davantage, il est recommandé d’avoir une exposition plus forte aux actions (jusqu’à 95% du montant placé).
Pour sécuriser la partie restante de votre portefeuille, vous pouvez opter pour des fonds obligataires et le fonds en euros, dont le capital est garanti. Afin de réduire les frais et d’assurer une bonne diversification, privilégiez les ETF, aussi appelé trackers ou fonds indiciels, dont les frais peuvent être 5 à 10 fois moins élevés que ceux des fonds traditionnels.
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Comment placer 100 000 euros ?
Avoir 100 000 euros à placer ouvre un éventail de possibilités bien plus importantes que 10 000 euros que ce soit en matière de diversification et en termes d’objectifs, on parle d’investissement par objectifs.
Constituer une épargne de précaution
Avant de vous lancer dans tout investissement, il est primordial de faire le point sur votre situation personnelle. Votre âge, situation familiale, et projets futurs influencent directement l’horizon de votre investissement. Dans cette optique, il est sage de constituer une épargne de précaution, représentant environ six mois de vos dépenses courantes, tout en adoptant une approche modérée en termes de prise de risque.
Cette épargne de précaution est conçue pour vous offrir une sécurité financière en cas d’imprévus, tels qu’un problème de santé ou des travaux imprévus. À la différence de l’épargne de disponibilité, elle n’est pas destinée à être dépensée régulièrement. Il s’agit plutôt d’un placement à long terme, qui doit rester facilement accessible. Cela exclut donc les options d’investissement immobilisées, comme les investissements locatifs ou un Plan d’Épargne en Actions (PEA). Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de se limiter à des livrets d’épargne traditionnels, souvent moins rentables que le taux d’inflation.
Dans ce contexte, la constitution d’un portefeuille via une assurance-vie multisupport est une stratégie judicieuse. Une telle approche implique de limiter l’exposition aux actions à environ 30%, le reste étant investi en fonds en euros ou en actifs obligataires. Cette répartition vise à minimiser les fluctuations négatives du capital tout en permettant une croissance modérée. Avec cette stratégie, vous pouvez espérer un taux de rendement moyen entre 2% et 4%, tout en maintenant des variations de capital relativement faibles. Ainsi, votre capital peut se développer de manière stable et sécurisée, vous offrant une tranquillité d’esprit tout en préparant votre avenir financier.
Quels investissements pour 100 000 euros ?
Selon que vous soyez à la retraite ou encore en activité, votre âge, les stratégies d’investissement divergent du fait notamment de votre horizon d’investissement.
Investir dans l’immobilier avec 100 000 euros
Investir vos 100 000 euros dans un bien immobilier pour en tirer des revenus locatifs n’apparaît pas être une excellente solution bien que l’immobilier renvoie une image rassurante. Pourtant, lorsque l’on dispose “seulement” de 100 000 euros, l’investissement est trop important et empêche toute autre forme de diversification. Vous mettez en quelque sorte tous vos oeufs dans le même panier. Or, l’immobilier à l’instar des valeurs mobilières connaît des baisses parfois substantielles selon les conjonctures économiques.
De plus, la liquidité d’un bien immobilier reste relativement faible à l’exception des grandes villes comme Paris. Mais dans ce cas, il faudra se contenter d’un rendement locatif plus faible (en comparaison du prix d’achat).
Dès lors, le meilleur moyen pour réaliser un investissement locatif reste d’emprunter auprès d’une banque et de disposer des liquidités pour réaliser un placement plus liquide et plus diversifié.
Le PEA couplé à l’assurance-vie
Pour les raisons données précédemment, l’assurance-vie reste une très bonne option. Néanmoins, si vous avez un horizon d’investissement supérieur à 10 ans, le PEA (Plan épargne actions) peut être une enveloppe fiscale exclusivement composée d’actions très intéressante. L’ensemble des revenus du PEA tirés des produits de participation (dividendes) et des plus-values sont exonérés d’impôts à partir de la 5e année. Ils restent néanmoins soumis aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%.
Le choix de l’enveloppe fiscale va varier selon vos projets et objectifs:
- Si vous souhaitez préparer votre retraite et que vous avez un horizon d’investissement plutôt long, le PEA peut occuper une place importante car votre horizon vous permet une prise de risque importante. En complément, le contrat d’assurance-vie pourra constituer un portefeuille d’actifs peu risqués (obligations et fonds en euros). À mesure que votre retraite approche, il s’agit de réduire la prépondérance des actions en effectuant des retraits de votre PEA (seulement à partir de la 8e année pour éviter sa clôture) vers votre assurance-vie pour une sécurisation progressive du capital ;
- Si vous avez d’autres projets à des échéances plus courtes, l’assurance-vie seule sera suffisante.
Par ailleurs, si vous combinez assurance-vie et PEA, la répartition des supports de votre assurance-vie doit tenir compte des investissements réalisés dans le PEA pour éviter une exposition aux même classe d’actifs. Le PEA ne permet d’investir que dans des actions européennes (sauf à passer par des actifs synthétiques), aussi il s’agira d’éviter de faire doublon dans votre assurance-vie.
Comment placer 1 000 000 euros ?
Pensez à optimiser votre succession
Assurer un train de vie confortable à la retraite est une préoccupation majeure, surtout si vous avez bâti votre patrimoine après des décennies de travail acharné. Lorsque l’on parle d’un investissement significatif, comme 100 000 euros, bien que les stratégies d’investissement restent similaires, vos objectifs peuvent différer, notamment en matière de transmission de patrimoine.
En France, la fiscalité des successions peut être onéreuse, mais l’assurance-vie se présente comme un outil efficace pour alléger la charge fiscale qui incombera à vos héritiers. Pour les versements effectués avant l’âge de 70 ans, les avantages sont notables :
- Un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire : Chacun de vos héritiers peut recevoir jusqu’à ce montant sans imposition.
- Une taxation favorable sur le reliquat : Au-delà de l’abattement, le capital légué est taxé à 20% jusqu’à 700 000 euros, puis à 31,25% pour les montants supérieurs.
Cette fiscalité avantageuse contraste nettement avec celle des autres enveloppes fiscales, qui ne bénéficient pas de ces avantages successoraux et sont soumises aux conditions de droit commun des successions. Ainsi, en optant pour l’assurance-vie, vous ne vous contentez pas de préparer votre propre avenir financier, mais vous prenez également des mesures prudentes pour assurer une transmission patrimoniale efficace et fiscalement optimisée à vos héritiers
Placements de diversification
Une surface patrimoniale permet de diversifier davantage ses placements. Vous pouvez par exemple vous permettre de réaliser des investissements dont la liquidité est faible, comme c’est le cas du private equity ou des objets de collection. Le private equity consiste à investir au capital de TPE, PME ou de startup. Le risque est important tout comme le gain potentiel.
Ce type de placements ne devrait pas représenter plus de 10% de votre patrimoine pour ne pas vous mettre à risque. Afin de conserver une bonne diversification, vous pouvez opter pour des fonds de capital risque (FCPI, FCPR et FIP) ou pour le crowdfunding, qui vous permettra de dispatcher votre capital dans de nombreux projets entrepreneuriaux.
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