Dans l’univers dynamique et parfois impitoyable des marchés financiers, la spéculation boursière apparaît souvent comme une voie rapide vers des gains substantiels. Attirés par l’éclat des réussites mirobolantes relayées dans les médias, de nombreux particuliers se lancent dans cette aventure avec l’espoir de bâtir une fortune rapidement. Pourtant, la spéculation est une démarche qui comporte des risques considérables, et qui peut s’avérer être moins lucrative qu’elle ne le promet, donnant lieu à des pertes parfois sévères. Dans le présent article, nous entreprendrons d’explorer les nuances de la spéculation boursière, démystifiant ses promesses tout en évaluant les risques et les réalités de cette stratégie d’investissement controversée.
Qu’est-ce que spéculer en bourse ?
La spéculation financière est une activité d’investissement qui implique de prendre des positions sur les marchés financiers dans le but de réaliser un profit grâce aux fluctuations des prix des actifs. Les spéculateurs misent essentiellement sur les variations futures des prix, que ce soit à la hausse ou à la baisse, sans nécessairement prendre en compte la valeur fondamentale des biens dans lesquels ils investissent.
Cette pratique peut englober divers instruments financiers, dont les actions, les obligations, les devises, les matières premières, parmi d’autres. Il faut souligner que la spéculation est associée à un niveau de risque plus élevé que d’autres formes d’investissement, car elle repose sur des prévisions qui peuvent ne pas se concrétiser.
La spéculation peut être réalisée sur des horizons temporels très variés, allant de quelques secondes (trading à haute fréquence) à plusieurs mois ou même années. Elle peut engendrer une volatilité accrue sur les marchés financiers et, dans certains cas, elle peut être critiquée si elle conduit à des bulles spéculatives ou à des crises financières.
Le spéculateur peut acheter plusieurs sortes d’instruments financiers, en premier lieu desquels les actions, mais aussi toute une panoplie de produits dérivés : options, warrants, turbos, futurs, etc.
Ces produits permettent :
- de parier sur la hausse ou sur la baisse d’une action sans l’acheter ou la vendre directement ;
- d’obtenir un effet de levier, c’est-à-dire de parier avec une somme supérieure à celle que peut apporter le spéculateur.
Les différences entre “investir” et “spéculer”
Investir et spéculer sont deux termes qui sont souvent associés mais qui répondent à deux logiques très différentes :
- Investir c’est mettre à disposition d’une ou de plusieurs entreprises votre argent à des fins économiques et en récolter les fruits ;
- Spéculer, c’est faire des opérations d’achat et de vente de titres financiers dans l’espoir de tirer profit des variations de leurs prix.
Ainsi, un investisseur, contrairement à un spéculateur ne fera pas de vente à découvert. Il ne fera pas non plus d’achat/vente dans la journée ni même dans le mois. L’investisseur à un horizon d’investissement en accord avec le temps économique.
La bourse souffre parfois d’une image de casino géant. Cela est malheureusement dû aux frasques de certains spéculateurs. Cependant, contrairement au casino ou aux jeux de hasard, on peut, en investissant en bourse, gagner à tous les coups (à condition de bien s’y prendre). La bourse n’est pas un “jeu” à somme nulle, où les gagnants font de l’argent sur le dos des perdants. Non, les marchés montent sur le long terme de manière significative et tout le monde peut profiter des richesses créées par les entreprises et le tissu économique.
Spéculer ne marche pas !
L’évolution des marchés financiers est, à court terme, imprévisible. Anticiper un cours de bourse le matin pour le soir est peine perdue, si bien que la spéculation est généralement une perte de temps… et d’argent !
Plusieurs études académiques, dont celles de Eugene Fama et Daniel Kahneman, tous deux prix Nobel d’économie, ont montré que la spéculation ne permettait pas d’engranger plus de gain que l’investissement “simple”. Autrement dit, mieux vaut investir et tenir ses positions que de faire des opérations de trading sans arrêt. Cela est d’ailleurs très coûteux en frais de courtage !
D’ailleurs, l’AMF(Autorité des Marchés Financiers) a tiré le signal d’alarme. Dans une étude réalisée en 2014, l’AMF a mesuré des statistiques édifiantes. Sur une période d’observation de 4 ans, les clients qui ont spéculé sur CFD ou sur Forex :
- 89% sont perdants ;
- avec une perte moyenne de 10 887€ par client.
Sur les 16 millions de transactions analysées, l’AMF pointe du doigt des frais élevés et un effet de levier important. Évitez la spéculation boursière, pensez plutôt à investir et valoriser votre patrimoine sur le long terme.
Retrouvez notre guide complet pour investir en bourse (et non spéculer !)
Vous souhaitez investir ?
L’Essentiel
- La spéculation consiste à réaliser un nombre important d’opérations financières de court terme dans l’espoir d’enregistrer des plus-values rapides ;
- Néanmoins, la plupart des spéculateurs perdent de l’argent sur les marchés financiers ;
- Mieux vaut privilégier un investissement passif pour profiter pleinement du potentiel des actions et des obligations.
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