L’essentiel :
- Sur le long terme et dans un contexte économique favorable, les titres des petites et moyennes capitalisations (PMC) surperforment ceux des grandes capitalisations ;
- Les PMC sont souvent ignorées par les investisseurs institutionnels ;
- De par leurs faibles liquidités et leurs grandes volatilités, ces actions pourraient ne pas convenir à des investisseurs de court terme.
Ces dernières années, les allocations d’actions ont eu tendance à se diriger vers des mandats plus internationaux au détriment des marchés domestiques. Cela a eu pour conséquence une augmentation des grosses capitalisations dans les portefeuilles des investisseurs. Les fonds à petites capitalisations sont donc devenus une classe d’actif quelque peu délaissée.
Pourtant, lorsque l’économie est dans un cycle favorable, les petites capitalisations ont tendance à faire mieux que les grosses capitalisations.
Qu’est-ce que la capitalisation boursière ?
Sur les marchés financiers, pour évaluer une entreprise, on emploie le terme de capitalisation boursière. La capitalisation boursière est la valeur, au prix du marché, de l’ensemble des titres représentatifs d’une entreprise. Elle est égale au nombre de titres en circulation multiplié par le cours de l’action.
Voici les 3 grandes classes de capitalisation :
- Les petites capitalisations (ou Small caps) sont des sociétés dont la capitalisation est inférieure à 1 milliard d’euros.
- Les moyennes capitalisations correspondent à des entreprises dont la valeur boursière est comprise entre 1 et 5 milliards d’euros.
- Les grandes capitalisations sont, quant à elles, des sociétés dont la valeur boursière dépasse les 5 milliards d’euros.
Les investisseurs préfèrent investir dans les grosses capitalisations
Les investisseurs recherchent en priorité des rendements et des bénéfices stables. Les grandes capitalisations sont sur le marché depuis de nombreuses années, et ont prouvé leur faculté à traverser, avec plus ou moins de facilité, les périodes économiques difficiles. Étant très appréciées des investisseurs, elles n’ont généralement aucun problème de liquidité, ce qui permet de rapidement trouver des acheteurs et des vendeurs, quel que soit le prix de ses titres.
Cependant, même les entreprises les plus grandes et les plus prospères ont parfois des difficultés à maintenir leur croissance. C’est une des raisons pour lesquelles, en matière d’investissement, la taille n’est pas toujours synonyme de succès.
Pourtant, depuis la création d’indices dédiés aux petites et moyennes capitalisations en 2001, les actions de cette catégorie ont généralement eu une meilleure performance que celles des grandes capitalisations. Par exemple, l’indice Russell 2000, un indice de petites et moyennes capitalisations américaines, s’est apprécié d’environ 24 % en 2016, surpassant les 10% du S&P 500, un indice des plus grosses capitalisations américaines. Voici quelques explications.
Les facteurs de surperformance des PMC
Les petites capitalisations sont souvent des actions à très fort potentiel de croissance. Cela peut se traduire par de grandes plus-values. Ainsi, en cas de succès, il n’est pas rare de voir la valeur de l’action doubler voire tripler dans une courte période.
En outre, souvent ignorées par les investisseurs institutionnels, elles sont souvent sous-évaluées ou sous-exploitées. Voici quelques-uns de leurs avantages :
- Leur taille : De part leur taille, ces entreprises sont en mesure de réagir rapidement aux évolutions du marché.
- Marché de niche : Face à l’impossibilité de se lancer sur des segments de marché dominés par des géants qui bénéficient d’importantes économies d’échelle, les PMC ont tendance à se concentrer sur des marchés de niches dans lesquels les opportunités structurelles peuvent être sources de croissance.
- Zone d’activité : Les petites et moyennes valeurs sont plus concentrées sur un métier ou une zone, elles bénéficient plus directement de la performance, même faible de leurs activités. Elles sont globalement, plus mobiles et n’ont pas eu à gérer des sujets liés à la situation de telle ou telle zone géographique comme leurs homologues « grandes entreprises ». La pureté de leur modèle économique est clairement un grand avantage.
- Fusion-acquisition : Les entreprises plus petites qui enregistrent de bons résultats sont souvent la cible de grands groupes qui souhaitent profiter de leur marque et de leurs avantages. C’est une bonne nouvelle pour les investisseurs, car les acquisitions font souvent bondir le cours des entreprises concernées.
- Stratégie d’autofinancement : En pourcentage, les PMC réinvestissent davantage que les grandes capitalisations dans leur croissance future. Elles ont également tendance à afficher de plus faibles ratios d’endettement sur capitaux propres, ce qui reflète la prudence dont elles font souvent preuve en matière d’emprunt.
Un instrument pour diversifier efficacement son portefeuille
Il ne faut pas pour autant considérer toutes les petites capitalisations boursières comme des pépites en devenir. Il s’agit parfois de sociétés sur le déclin ou qui peinent à trouver un marché porteur. Par ailleurs, les détracteurs des PMC dénoncent leur faible liquidité et l’opacité de la communication de certaines sociétés.
La qualité du management et de la communication de la société est primordiale, avec souvent un impact direct sur la valorisation boursière. En effet, l’information disponible sur ces entreprises est plus limitée que pour les grandes capitalisations ou plus difficile d’accès. Mais aujourd’hui, il faut tout de même souligner que les entreprises de petite ou moyenne taille sont, elles aussi, soumises à des obligations de publications de comptes relativement strictes, du moins sur les marchés réglementés. Les Small Caps sont également protégées par certaines règles de marché interdisant les grands investisseurs d’y investir d’importants montants et ainsi éviter des prises de contrôle parfois abusives.
Quant à la liquidité, nous vous recommandons d’investir pour un minimum de 5 ans. Les PMC sont très sensibles à un marché en mouvement, elles sont donc plus volatiles que la moyenne. En outre, elles sont plus difficiles à revendre (donc moins liquides) surtout en périodes de repli du marché. C’est pourquoi les actions des PMC sont souvent risquées. Il nous semble important de s’exposer à cette classe d’actifs par un fonds commun de placement ou des fonds indiciels (ETF) suffisamment diversifiés.
Ce que fait Nalo pour vous
Nalo est un service d’investissement intelligent. Pour réaliser vos investissements, nous avons fait le choix des fonds indiciels car les ETF permettent un investissement diversifié à moindres frais. Nous utilisons 2 fonds indiciels en particulier pour vos investissements sur des petites capitalisations : l’Amundi Russel 2000 et l’iShares STOXX Europe Small 200.
Amundi ETF Russell 2000
Créé en janvier 2014, cet ETF permet une exposition à 2000 valeurs de petite capitalisation cotées sur le marché américain. Sa gestion vise à obtenir un écart entre l’évolution de la valeur liquidative du fonds et celle de son indice le plus faible possible.
iShares Stoxx Europe small 200 ETF
De la même manière, iShares STOXX Europe Small 200 ETF est un fonds qui vise à suivre le rendement d’un indice. Depuis avril 2005, cet ETF cherche à répliquer les performances des 200 plus petites sociétés européennes composant l’indice STOXX Europe 600 Index.
Ces deux fonds indiciels de petites et moyennes capitalisations permettent à Nalo de vous construire un portefeuille sur-mesure en fonction capacité à prendre des risques.
Pour connaître l’ensemble des ETF que nous investissons voici la liste des fonds indiciels.
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