Investir dans les énergies renouvelables

L’Essentiel

L’investissement dans les énergies renouvelables est en plein boom et n’est pas près de ralentir.
Il existe de nombreuses possibilités pour investir dans les énergies renouvelables.

Énergies renouvelables : la nécessaire transition énergétique

Les enjeux environnementaux sont désormais au cœur des préoccupations planétaires. La prise de conscience collective et politique des dangers du réchauffement climatique a déclenché une vive accélération de la volonté de faire évoluer le mix énergétique, plus que de réduire la consommation.

Investir dans les énergies renouvelables pour être acteur de la transition

Lorsque vous décidez d’investir de l’argent dans les marchés financiers (actions, obligations…), vous avez le pouvoir de choisir quels secteurs de l’économie réelle vous souhaitez encourager. Vous pouvez ainsi décider d’être acteur de la transition énergétique en participant financièrement à son essor.  Plutôt que d’investir dans des titres qui favorisent l’énergie produite par des ressources fossiles comme le charbon, le pétrole ou le gaz, vous pouvez cibler ceux qui privilégient l’utilisation de ressources renouvelables, comme le solaire, l’hydrogène, l’hydraulique, l’éolien ou la biomasse.

A retenir : Vous avez le pouvoir de décider de miser sur un secteur éthique et un futur durable.

L’investissement vert en plein essor

Le secteur des énergies renouvelables est en pleine expansion. La crise économique qui a succédé à la pandémie de Covid-19 et les risques inflationnistes amplifiés par la guerre en Ukraine ont accentué la tendance vers l’investissement massif dans les énergies renouvelables. L’Agence internationale de l’énergie a estimé que l’année 2021 a connu un déploiement inédit des capacités électriques renouvelables dans le monde, avec 290 gigawatts (GW) de capacités nouvelles installées. L’agence a ainsi revu ses projections à la hausse : quelque 4 800 GW d’installations devraient être disponibles d’ici à 2026, soit une hausse de 60 % par rapport à 2020 (dont la moitié serait assurée par le photovoltaïque). Des capacités équivalentes à celles du nucléaire et des énergies fossiles.

Energies renouvelables : visibilité et rentabilité

Encouragé par la multiplication des réglementations visant à accélérer le basculement des énergies fossiles vers les renouvelables, le marché de la transition énergétique devient mature (avec des acteurs de référence dans le domaine) et se développe à l’échelle industrielle. De plus, il s’agit d’un secteur dit “défensif”, propice aux conditions compliquées de marché et plus hermétique aux tensions géopolitiques internationales.

Comment investir dans les énergies renouvelables ?

Pour diversifier vos placements en investissement dans les énergies renouvelables, une des méthodes les plus accessibles reste d’acheter des actions d’entreprises spécialisées dans les énergies vertes, par exemple sur votre compte titres ou votre Plan d’Epargne en Actions (PEA). Vous pouvez déléguer la gestion de vos investissements verts en plaçant votre argent dans des fonds ou des ETF dits « verts » (grâce notamment au Label Greenfin), regroupant plusieurs actions, sur votre contrat d’assurance-vie qui peut être responsable et éthique.

Les obligations vertes “green bonds” permettent de prêter de l’argent aux entreprises ou aux Etats en vue de projets répondant à un cahier des charges basés sur des critères environnementaux. Néanmoins, il n’y a pas à ce jour de granularité suffisante sur les ETF d’investir uniquement dans les obligations vertes liées spécifiquement aux énergies renouvelables.

Autre moyen de verdir son épargne : le crowdfunding/crowdlending dans les énergies renouvelables. Ainsi vous pouvez investir dans le capital d’une entreprise, ou bien lui prêter de l’argent avec intérêts, via une plateforme de financement participatif spécialisée dans le financement de projets écoresponsables. Ainsi vous pouvez accompagner des projets à taille humaine de fermes solaires ou de parcs éoliens. 

La rentabilité (espérée) de ce type d’investissement peut être plus, ou moins, rémunératrice qu’un investissement comparable en titres cotés en Bourse. Elle va dépendre d’un nombre de facteurs importants : 

• la maturité du projet (finance-t-on sa construction, son expansion, sa maintenance ?);
• le niveau d’endettement du projet. L’ordre dans lequel les investisseurs (actionnaires ou créanciers) sont rémunérés en cas de succès ou indemnisés en cas de faillite est important (les investisseurs peuvent parfois recevoir une compensation de la maison-mère et/ou en vendant un actif mis en gage – comme une maison hypothéquée). 

A risque similaire (sur les aspects ci-dessus),  le rendement proposé peut être supérieur à l’alternative cotée en Bourse. Il vient alors compenser des risques supplémentaires comme la quasi-impossibilité de revendre avant l’échéance du projet (on parle de faible liquidité), de même que le manque de diversification du risque (financer un unique projet est plus risqué qu’investir dans un fonds coté, constitué d’une myriade d’investissements).