Durant les périodes d’incertitude élevée, les marchés financiers sont sujets à des fluctuations extrêmes, tant à la hausse qu’à la baisse. Ainsi, maîtriser la volatilité, un élément fondamental des marchés, devient crucial pour un investissement boursier réfléchi. Voici des conseils pratiques pour y parvenir.
Qu’est-ce que la volatilité ?
La volatilité est un indicateur clé en finance, quantifiant l’amplitude des fluctuations de prix d’un actif, tel qu’une action, un fonds d’investissement, ou un indice boursier. Elle représente une dimension cruciale du risque, spécifiquement le risque de marché, et sert à évaluer le degré d’incertitude associé à l’investissement dans un actif donné.
En effet, un actif affichant une forte volatilité est perçu comme plus risqué, car son prix est susceptible de connaître des variations importantes et imprévisibles.
La volatilité historique se base sur l’analyse rétrospective des mouvements de prix d’un actif, et peut être examinée sur diverses échelles temporelles pour fournir des insights pertinents selon l’objectif de l’analyse.
Mathématiquement, la volatilité est définie comme l’écart-type des rendements quotidiens, offrant ainsi une mesure standardisée de la dispersion autour du rendement moyen.
Illustration : une volatilité de 10% signale que, par rapport à son rendement moyen, le rendement d’un actif peut varier en moyenne de 10% dans les deux sens. Par exemple, pour un actif avec un rendement annuel moyen de 5%, une volatilité de 10% indique que les rendements observés pourraient raisonnablement s’étendre de -5% à +15% d’une année à l’autre.
Cette métrique est essentielle pour les investisseurs cherchant à équilibrer le potentiel de rendement d’un actif avec son niveau de risque associé.
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Volatilité et rendement moyen des actions et obligations
Nous avons calculé la volatilité et le rendement moyen des actions et obligations sur la période 1999-2019. Voici les résultats que nous avons obtenus :
- actions : volatilité de 20% et rendement moyen de 7% ;
- obligations longue maturité (plus de 10 ans) : volatilité de 10% et rendement moyen de 4,5% ;
- obligations de faible maturité (inférieure à 2 ans) : rendement moyen de 2,5% et volatilité de 3%.
A savoir
Pour plus détails, avec calculs sur la période 1999-2019, voir les articles “Quel risque prend-on lorsqu’on investit en actions ?” et “Qu’est-ce que la volatilité ?”.
Comment la volatilité évolue au cours du temps ?
Le graphique qui suit montre l’évolution du cours de l’indice d’actions américaines Wilshire 5000 entre 1989 et 2020 ainsi que sa volatilité calculée sur trois mois glissants sur la même période.
Les périodes de forte volatilité correspondent à des périodes de fortes baisses
Le premier enseignement à tirer de ce graphique est que les périodes où la volatilité est forte (supérieure à 20%) correspondent à des périodes de baisses du marché. A l’inverse, les périodes de fortes hausses sur le long terme (comme celle observée entre 1990 et 2000) sont des périodes où la volatilité s’est maintenue à des niveaux relativement faibles.
Notez que cela s’observe quel que soit l’indice actions étudié. Les marchés émergents, européens, asiatiques ou américains se comportent de façon similaire.
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Les périodes de forte volatilité sont courtes et imprédictibles
La seconde idée à retenir est double : l’augmentation de la volatilité est brutale et les baisses associées sont soudaines. En effet, les périodes de forte volatilité ne durent que quelques semaines ou quelques mois tout au plus. L’exemple le plus emblématique est la chute des cours le 19 octobre 1987 où l’indice Dow Jones a perdu 22,6% en une journée.
De par leur rapidité, ces mouvements de marché sont très difficiles, voire impossibles à prédire.
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Les périodes de calme haussier sont majoritaires
Heureusement, les épisodes de forte volatilité ne sont pas fréquentes, moins de 8% des jours de cotation affichent une volatilité supérieure à 25%. Le reste du temps, le marché est calme et suit une tendance haussière. Au bout du compte, le rendement moyen sur l’historique est de 10,65% !
Comment s’armer pour des marchés volatils ?
Diversifier pour réduire la volatilité de son portefeuille
Prise individuellement, une action peut être très volatile. Cependant, la probabilité qu’un grand nombre d’actions voient leurs cours baisser simultanément est très faible. Avoir un portefeuille diversifié permet donc de compenser la baisse d’une action par la hausse des autres.
Diversifier son portefeuille est d’autant plus important que cela n’a pas d’impact négatif sur la performance. Vous auriez donc tort de vous en priver. A ce titre, les ETF sont des supports d’investissement recommandés pour diversifier à moindres frais.
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Faire des versements réguliers
Abonder régulièrement votre placement a deux vertus :
- cela permet de réduire le risque d’investir à un mauvais moment, c’est donc une façon de “lisser” les fluctuations ;
- cela permet de ne pas laisser dormir votre épargne sur votre compte courant.
Puisque les périodes de hausses sont majoritaires, vous y gagnez sur les deux tableaux.
Gérer son risque en fonction de son horizon d’investissement
Il est possible d’investir à court, moyen ou long terme. Plus votre horizon d’investissement est court, moins votre portefeuille doit être volatil.
A l’inverse, si votre horizon d’investissement est lointain, la volatilité n’est pas un souci. C’est la performance qui doit aiguiller vos choix. Ainsi votre portefeuille devra se constituer comme suit :
- majoritairement des actions pour un projet à plus de 8 ans ;
- majoritairement des obligations et du fonds en euros sinon.
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Ne pas laisser ses émotions prendre le dessus
C’est généralement lorsque les bourses tanguent que les mauvaises décisions sont prises sous le coup de l’émotion.
En particulier, vous pourriez être tentés de vendre vos actifs par peur de voir vos pertes se creuser. Néanmoins, prenez du recul et gardez l’historique en tête. Il est souvent trop tard pour vendre ou pour sécuriser votre portefeuille. Ce faisant, vous vous priverez des périodes de hausse qui vont suivre.
Si vous avez bien conçu votre portefeuille en amont, il faut tout simplement garder le cap.
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Rééquilibrer son portefeuille
Lorsque vous possédez un portefeuille bien diversifié, la variation du cours d’une ou plusieurs lignes de votre portefeuille peut le déséquilibrer. Par exemple, si vous possédez un portefeuille composé pour moitié d’obligations et pour moitié d’actions, une baisse du cours de vos actions fera augmenter la proportion d’obligations en valeur. Par conséquent, le niveau de risque de votre portefeuille ne sera plus celui initialement prévu.
Il faudra donc vendre une partie de vos obligations pour réinvestir dans des actions et ainsi rééquilibrer votre portefeuille. Un tel rééquilibrage doit se faire régulièrement, en particulier en période de volatilité.
Cela permet également de réaliser des plus-values régulières. En effet, une telle stratégie vous entraînera à vendre régulièrement vos actions dont le cours a augmenté et vous fera donc réaliser des plus-values régulières.
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