Avant de vous engager dans un contrat d’assurance-vie, il est impératif de prendre le temps d’examiner attentivement les frais imposés par l’établissement que vous allez choisir. Ces coûts, souvent négligés, peuvent réduire progressivement et inévitablement la rentabilité de votre contrat. Qu’il s’agisse de frais de gestion, de frais d’entrée, ou d’autres coûts cachés, comprendre la structure des frais peut faire la différence entre un investissement fructueux et une déception financière. Si vous envisagez l’assurance-vie comme un investissement sur le long terme, cette lecture est essentielle pour vous aider à prendre une décision éclairée et à maximiser votre retour sur investissement.
Qu’est-ce qu’une assurance-vie ?
L’assurance-vie est un véhicule d’épargne qui permet d’investir un capital tout en percevant des intérêts sur celui-ci.
Le souscripteur est libre de récupérer son capital à tout moment ainsi que ses intérêts. Au décès du souscripteur, le contrat prend logiquement fin et il est transmis aux bénéficiaires désignés dans la clause bénéficiaire.
Dans une assurance-vie dite “multisupports”, on parle souvent de deux compartiments bien distincts:
- Les fonds euros qui affichent une garantie en capital élevée mais un rendement faible.
- Les unités de compte, dont le capital n’est pas garanti et dont le rendement dépend des performances constatées sur les marchés financiers à un moment donné.
Les premiers frais : frais de souscription et frais de versements
Certains contrats d’assurance-vie prévoient des frais d’ouverture, également connus sous le nom de frais d’entrée. Ces frais de dossier sont généralement prélevés au moment de la souscription au contrat. Ils représentent une somme initiale que l’assuré doit payer pour ouvrir le contrat et mettre en place les services administratifs nécessaires. Ces frais d’inscription peuvent varier d’un contrat à l’autre et sont destinés à couvrir les coûts associés à la mise en place du contrat, tels que la préparation des documents, la vérification des informations et les opérations administratives initiales. Avant de souscrire un contrat, il est important de prendre en compte ces frais d’ouverture pour évaluer le coût total de l’investissement.
Il est également fréquent que les établissements prélèvent des frais sur versements. Ils sont alors prélevés sous forme de pourcentage du montant investi sur votre contrat d’assurance-vie, pouvant varier entre 0 et 4%. Ils sont perçus à chaque versement et réduisent donc votre rentabilité proportionnellement (surtout si vous mettez en place des versements réguliers).
Cas pratique :
- Frais sur versements : 3%.
- Investissement : 2.000€
- L’assureur prend 60€
- Le contrat de son client vaut 940€.
Ces frais sont souvent dégressifs et diminuent en fonction du montant déposé.
Bon à savoir : La majorité des plateformes en ligne, à l’instar de Nalo, optent pour l’absence de frais d’entrée et de versement. Cette stratégie vise à offrir une expérience plus avantageuse pour les investisseurs, en réduisant les barrières financières à l’entrée. Cette approche s’aligne également sur l’évolution des attentes des investisseurs, qui recherchent des solutions transparentes, économiques et digitalisées pour maximiser leur rendement.
Les frais de gestion
Sur le long terme, les frais de gestion peuvent impacter fortement le rendement d’un contrat. Leur montant peut varier de manière considérable d’un établissement à l’autre. Il est donc très important de les scruter de près.
Ces frais de gestion financent la rémunération des différents établissements impliqués dans la gestion administrative et financière de vos placements : l’assureur, le distributeur et les sociétés de gestion des fonds concernés…
Frais de gestion des fonds en euros
Ces frais sont souvent situés entre 0,3 % et 1 % par an. Ils peuvent être perçus par mois, par trimestre, par semestre ou par an et sont prélevés sur la globalité du capital. Il faut également noter que les assureurs communiquent les performances annuelles de leurs fonds en euros après déduction des frais de gestion.
Frais de gestion des unités de compte (UC)
Ils comprennent à la fois des frais prélevés par le gestionnaire du contrat et les frais de fonctionnement et de gestion prélevés annuellement par les sociétés de gestion qui gèrent les fonds dans lesquels le contrat est investi.
Pour les frais prélevés par l’assureur, comme pour les frais de gestion du fonds en euros, la “moyenne” se situe entre 0,3 et 1 % par an. En revanche, contrairement aux frais des fonds euros, perçus en pourcentage du capital qui s’accumule, les frais sur UC sont prélevés en réduisant le nombre d’unités de compte détenues par l’assuré.
Concernant les frais prélevés par la société de gestion, il s’agit d’un pourcentage très variable selon les fonds concernés. Il peut dépasser les 3 % pour certains fonds actions, et ne pas excéder 0,1 % pour certains fonds indiciels (aussi appelés ETF ou trackers). Pour les retrouver, il faudra consulter le DICI (le document d’information clé de l’investisseur) du fonds en question.
Les frais d’arbitrage en assurance-vie
Les frais d’arbitrage s’appliquent lorsqu’on modifie la répartition des actifs détenus dans l’assurance-vie. Dès que l’on choisit de réduire ou d’augmenter la proportion de l’un des fonds détenus on effectue un arbitrage. Cela ne concerne que les contrats multisupports où l’on peut ventiler à sa guise son capital sur divers supports d’investissement.
Les arbitrages peuvent être soumis à des frais, qui dépendent du contrat souscrit et du type d’établissement. Ils peuvent s’appliquer uniquement aux arbitrages effectués manuellement par l’assuré, ou bien aux arbitrages automatiques effectués dans le cadre d’une gestion pilotée. Ils peuvent être forfaitaires (montant fixe) ou bien correspondre à un pourcentage du montant arbitré (entre 0,5 % et 1% en moyenne.)
À noter : certaines plateformes en ligne comme Nalo ont choisi de supprimer totalement la pratique des frais d’arbitrage.
Les frais de gestion sous mandat
Avec la gestion sous mandat, aussi appelée gestion pilotée ou déléguée, un gestionnaire est dédié au développement de votre capital. Il se charge de ventiler vos avoirs sur différents supports d’investissement, en fonction de vos objectifs et de votre profil d’investisseur.
Ce mode de gestion est parfait pour administrer le contrat d’un investisseur qui n’a pas le temps, ni les connaissances de gérer ses investissements au quotidien. Ce service est logiquement payant, et ces frais viennent s’ajouter aux frais de gestion standard. Ils correspondent le plus souvent à un pourcentage du montant géré, et sont prélevés en même temps que les frais de gestion des supports (fonds euros et unités de compte).
Les frais de sortie
Les opérations de retrait sur votre contrat peuvent être assujetties à une ponction de la part du gestionnaire de votre contrat. Les conditions d’application et le montant de ces frais dépendent des dispositions contractuelles de votre contrat d’assurance-vie. Là aussi, il s’agit d’une pratique de moins en moins courante chez les acteurs en ligne.
Quid des frais de succession en assurance-vie ?
Une des vertus d’un contrat d’assurance-vie est de permettre à un assuré de transmettre un capital à un ou plusieurs bénéficiaire(s) désigné(s) à son décès, dans des conditions fiscales avantageuses. En général, l’assurance-vie échappe aux règles de succession classique. Le capital transmis échappe donc aux droits de succession.
Cela ne se vérifie pas toujours, notamment pour la fraction des versements effectués avant les 70 ans de l’assuré. Chaque bénéficiaire va pouvoir appliquer, sur la part qu’il reçoit, un abattement de 152 500 €. Au-delà, la somme perçue sera taxée à 20 % (31,25 % au-delà de 852 500 €).
Pour la part des versements réalisés après 70 ans, au-delà d’un abattement unique et global de 30 500 € (entre tous les bénéficiaires), les fonds vont rejoindre la succession.
Conclusion sur les frais en assurance-vie
Le mille feuille des frais en assurance-vie est un aspect fondamental à étudier lors de la souscription d’un contrat. En effet, nous l’avons vu, les frais peuvent varier considérablement en fonction du type de contrat, de l’établissement et des garanties choisies.
Ces frais auront un impact significatif sur la rentabilité du contrat d’assurance-vie, en particulier si ceux-ci sont élevés eu égard au rendement du contrat. Il est donc essentiel pour les souscripteurs de comprendre clairement la structure des frais et de comparer les options disponibles pour trouver un contrat répondant à leurs besoins tout en minimisant les frais associés.
Des frais réduits avec l’assurance-vie Nalo
Nalo a choisi d’automatiser au maximum les tâches administratives et la gestion des allocations afin de proposer des frais parmi les plus bas du marché. Pour chaque contrat d’assurance-vie Nalo, les frais totaux sont de 1,65 % par an maximum.
Ce pourcentage comprend : les frais liés au fonds euros et aux unités de compte, ainsi que les frais de gestion pilotée qui rémunèrent la gestion sur-mesure de Nalo.
En revanche, ce pourcentage n’intègre aucuns frais de souscription, de versement, d’arbitrage ou d’autres frais cachés.
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