L’essentiel :
- Les petites et moyennes capitalisations sont des sociétés cotées dont la capitalisation boursière est comprise entre 500 millions et 10 milliards d’euros ;
- Les small et mid caps proposent des rendements plus élevés que les big caps au prix de la volatilité et d’une liquidité inférieure ;
- Les ETF spécialisés dans les petites et moyennes capitalisations permettent d’assurer une diversification cohérente de titre de small et big caps.
L’analyse rétrospective a permis de mettre en lumière un écart de rentabilité en faveur des petites et moyennes capitalisations (small & mid caps), en comparaison aux large caps multinationales. Si cette classe d’actifs a, en moyenne, de meilleurs rendements, il faut garder en tête que ce sont des actifs par nature plus risqués. Investir en direct dans quelques petites entreprises n’est donc pas recommandé. Mieux vaut privilégier un investissement diversifié.
Qu’est-ce qu’une petite ou moyenne capitalisation ?
La notion de petite et de moyenne capitalisation est relative. En effet, les petites et moyennes capitalisations ne sont pas des start-up mais bien des sociétés cotées en bourse. Les small caps et les mid caps, sont les entreprises dont la capitalisation boursière est inférieure à un certain montant.
Selon la définition du lexique financier Les Echos, les petites capitalisations sont les sociétés dont la capitalisation boursière est comprise entre 500 millions et 2 milliards d’euros. Quant aux mid caps, il s’agit des sociétés dont la capitalisation boursière est comprise entre 2 et 10 milliards d’euros. Ainsi, 90% des actions cotées sont des actions de small et mid caps.
Pourquoi investir dans des petites et moyennes capitalisations?
Assurer une meilleure diversification du portefeuille grâce aux small & mid caps
La plupart des fonds d’actions français sont orientés vers les actions du CAC40. Néanmoins, les cours de bourse des large caps peuvent être très corrélées, pour deux raisons principales :
- ces entreprises sont sensibles aux mêmes facteurs macroéconomiques, comme l’évolution des taux directeurs ou les tensions commerciales internationales ;
- elles sont dans les mêmes indices boursiers, comme par exemple le CAC 40, en ce qui concerne les grandes capitalisations françaises.
De leur côté, les capitalisations de taille moyenne et surtout les petites capitalisations ont des marchés souvent nationaux ou à l’échelle d’une zone économique limitée. Leur valorisation dépend davantage de leur croissance intrinsèque, de leur capacité à innover et à conquérir des parts de marché. Elles ne réagissent donc pas toutes de la même façon aux actualités macroéconomiques. En intégrant à votre portefeuille des small & mid caps vous augmentez donc la diversification de vos investissements.
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Plus de performance grâce aux petites et moyennes capitalisations
L’analyse statistique et la recherche académique montrent que les entreprises de petite taille ont, en moyenne, des meilleures performances boursières.
Eugene Fama, prix Nobel d’économie en 2013 pour ses travaux sur l’efficience des marchés financiers, a ainsi complété les méthodes d’évaluation des actifs financiers (MEDAF) avec un modèle dit “à trois facteurs”. Dans cette analyse, il met en lumière l’existence d’une “prime de risque” pour les petites et les moyennes capitalisations. La prime de risque est un surplus de performance qui vient récompenser l’investisseur pour la détention d’un actif plus risqué.
Si Eugene Fama avait initialement validé ce résultat sur le marché américain, l’analyse empirique a été étendue à l’ensemble des zones géographiques depuis lors.
La sur-performance des petites et moyennes capitalisations peut aussi s’observer en comparant l’évolution des indices boursiers small caps versus large caps. Par exemple, depuis 1990, le rendement moyen du S&P 500 (les 500 plus grosses capitalisations boursières américaines) est de 6,6%, là où, en ajoutant les 1 500 entreprises suivantes par ordre de taille (indice Russel 2000), la performance annuelle atteint 7,14%.
Les risques liés aux small caps et mid caps
La volatilité supérieure des mid et small caps
Prise individuellement, une entreprise de petite taille présente un risque de défaillance plus important qu’une entreprise de grande taille. Cela s’explique par de nombreux facteurs : un bilan moins solide, une activité moins diversifiée, une capacité de financement plus faible, une marque moins connue, etc.
Dans les cours de bourse, cela se traduit par une volatilité plus importante pour les small caps. La volatilité d’un actif mesure l’amplitude moyenne de ses fluctuations, à la hausse comme à la baisse. Plus un actif est volatil, plus celui-ci représente un risque de perte à court terme.
Reprenons l’exemple du S&P 500 et du Russel 2000: la volatilité historique du premier indice est de 16%, celle du second est de 20%.
Le risque de liquidité des petites capitalisations
Les petites et moyennes capitalisations étant cotées en bourse, elles offrent normalement une liquidité instantanée. C’est en effet le cas de la plupart de ces actions. Néanmoins, certaines sociétés cotées peuvent avoir une avoir une capitalisation très faible, de quelques millions d’euros seulement. Le prix de leurs actions ne dépassant rarement un euro, ont les appelles des “penny stocks”. Celles-ci, bien que cotées en bourse, peuvent avoir un volume d’échange très réduit et peuvent donc présenter un risque de liquidité, surtout en période de tension. Nous recommandons donc de les éviter.
Comment investir dans des petites et moyennes capitalisations ?
Nous l’avons vu, les actions des petites et moyennes capitalisations sont plus performantes que les grandes, mais elles ont une volatilité plus importante. Afin de contenir cette volatilité, il s’agit de bien diversifier votre investissement. Nous déconseillons donc d’investir en titres vifs ou en actions individuelles, mais d’investir plutôt via des ETF.
Les ETF (ou trackers) sont des fonds indiciels répliquant la performance d’un indice boursier. L’avantage des fonds indiciels est double :
- les indices boursiers étant larges, ces fonds vont avoir plusieurs centaines de sous-jacent, assurant une bonne diversification ;
- la réplication étant automatique, les frais de gestion des ETF sont très faibles par rapport à ceux des fonds traditionnels : 0,25% par an en moyenne pour un ETF actions contre 1,7% pour les OPCVM classiques.
Par exemple, l’ETF iShares MSCI Europe Small-Cap permet d’investir dans des petites capitalisations européennes, et l’Amundi ETF Russell 2000 sur les small caps américains. Ces fonds assurent aussi une bonne diversification sectorielle, à titre d’illustration, l’ETF iShares MSCI Europe Small-Cap présente la répartition suivante :
- secteur industriel (21,42%) ;
- services financiers (14,81%) ;
- les sociétés technologiques (10,32%) ;
- l’immobilier (10,15%).
Et cela avec des entreprises réparties dans toute l’europe.
En multipliant les différents ETF au sein de votre portefeuille, la diversification est maximale et les effets de volatilité propres aux petites et moyennes sont en partie neutralisés.
Vous pouvez investir dans ces ETF avec toutes vos enveloppes fiscales : assurance-vie, compte-titres, PEA ou épargne-retraite, dès lors que votre banque ou votre assureur met à disposition des ETF.
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Afin de réduire les frais de gestion, Nalo n’utilise que des ETF, et pour maintenir une bonne diversification ainsi que pour maximiser le potentiel de gain, nous intégrons des ETF exposés aux petites et moyennes capitalisations.
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