L’Essentiel
- Investir en période de récession ne procure pas d’avantage ni de désavantage particulier.
- De façon plus générale, mieux vaut éviter le “market timing” (chercher le meilleur moment pour entrer en Bourse) et plutôt maximiser son “time in market” (la durée de l’investissement) pour une meilleure performance et un moindre risque.
- Définir clairement le projet que vous avez pour votre argent et vos capacités financières au moment d’investir permet d’éviter de solder vos positions sous la contrainte en période de récession.
Lors d’une entrée en récession de l’économie réelle, les revenus des ménages, des entreprises et des Etats s’amenuisent. En plein coeur du marasme économique, le moral des investisseurs n’est alors généralement pas au beau fixe.
Pourtant, à en croire le dicton boursier “Acheter au son du canon, vendre au son du violon”, de telles périodes de crise seraient le moment idéal pour investir en bourse ; mais qu’en est-il réellement ?
Investir en période de récession, quel intérêt ?
Contrairement aux idées reçues, les périodes de récession ne sont pas forcément à privilégier pour faire de bonnes affaires sur les marchés boursiers. Mais attention, malgré la volatilité associée à la hausse des incertitudes, elles ne sont pas forcément non plus à fuir. Explications.
Voir des marchés financiers monter en plein coeur d’une récession, ou à l’inverse les voir chuter en pleine période d’expansion, n’est pas une situation absurde bien qu’elle puisse paraître comme telle à première vue.
Pourquoi ? Tout simplement parce que les marchés boursiers ne représentent pas l’état présent de l’économie réelle, mais les anticipations des investisseurs.
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Or, comme démontré par le Prix Nobel Eugène Fama, les marchés financiers sont efficients. Dit autrement, les marchés financiers représentent fidèlement l’information économique et financière disponible à un instant t. Chercher à investir au coeur d’une récession n’a donc aucune raison d’être plus intéressant que d’investir en période de prospérité économique.
Sous l’action des banques centrales et de leurs injections monétaires, il est même possible d’assister à la formation de bulles spéculatives au moment même où l’économie s’écroule. Mais ici aussi, l’efficience des marchés financiers rend impossible toute tentative d’anticipation.
Pour répondre à la question “Quand investir en bourse ?” mieux vaut donc s’appuyer sur des critères personnels que sur l’état actuel de l’économie ou des marchés financiers.
L’inefficacité du market timing et du stock picking
Vouloir acheter au plus bas et revendre au plus haut fait rêver bien des investisseurs. Pourtant, pour les adeptes du market-timing, effectuer de tels allers-retours sur la base des entrées et sorties de récession de l’économie risque bien davantage de leur faire manquer l’essentiel de la hausse d’un marché, voire carrément de les exposer uniquement aux pires mouvements baissiers.
Quant au Stock Picking, consistant à sélectionner certaines valeurs plutôt que d’autres (en privilégiant par exemple les valeurs dites défensives lors des phases de récession et les valeurs dites cycliques lors des phases d’expansion), cette stratégie s’avère elle aussi contre-productive.
Qu’elle passe par du market-timing ou du stock picking (voire par une combinaison des deux approches), toute volonté de battre le marché par la mise en place d’une gestion active finit tôt ou tard par se heurter à l’efficience des marchés financiers.
Maximiser son “time in market”
Les récessions font partie des cycles économiques. Plutôt que de chercher vainement à les esquiver par le report de son entrée dans le marché ou par la cession temporaire de ses investissements boursiers, l’investisseur averti sait qu’il doit au contraire accepter ces événements économiques et apprendre à les traverser sans encombre.
A l’image du roseau qui “plie mais ne rompt pas”, un portefeuille boursier intelligemment diversifié permet d’optimiser le couple rendement/risque quelle que soit la situation économique et les anticipations des investisseurs à condition d’opter pour une gestion passive.
Avec une telle approche, le portefeuille boursier n’est pas construit pour surperformer dans tel ou tel environnement économique (et sous-performer dans un autre), mais uniquement rééquilibré périodiquement afin de préserver un équilibre optimal.
Contrôler ses émotions pour ne pas se désinvestir
Bien qu’elle ne présente pas d’intérêt spéculatif particulier, une récession économique peut en revanche causer bien du tort aux investisseurs n’ayant pas pris le temps d’établir avec précision leur profil d’investisseur et de choisir un placement en totale adéquation avec celui-ci.
Exacerbées lors des récessions économiques et des krachs boursiers, les émotions et biais psychologiques peuvent conduire un investisseur à ne pas agir de façon pleinement rationnelle.
De trop nombreux investisseurs dont l’aversion aux pertes a été sous-estimée ou dont les capacités financières ont été surestimées se désinvestissent en plein coeur des récessions économiques au lieu de maximiser leur time in market et de laisser sereinement leur argent travailler pour eux. Ne commettez pas cette erreur.
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