L’Essentiel
- le private equity est une classe d’actif alternative au placements boursiers ;
- il permet de financer les startups, les TPE et les PME ;
- les perspectives de gains sont importantes, cependant s’agissant d’entreprises de petites tailles, les risques de pertes sont, eux aussi, importants.
Le private equity, ou capital-investissement en français, est une classe d’actif souvent qualifiée “d’alternative” qui se compose de titres non cotés en bourse. Les titres cotés étant qualifiés de public equity.
Il s’agit donc de prendre des participations dans le capital de startups, de TPE ou de PME, avec généralement un horizon d’investissement de 5 à 10 ans. Les capitaux apportés, souvent sous forme de levée de fonds ou de LBO, permettent à l’entreprise de financer sa croissance, de réaliser des acquisitions, ou encore d’accroître le fonds de roulement.
Ces investissement peuvent avoir lieu à chaque étapes du cycle de vie de l’entreprise : de sa création, en participant à la constitution du capital social jusqu’au dernier tour de table avant son introduction en bourse (IPO).
Les acteurs du private equity sont généralement des fonds d’investissement, ou des personnes physiques qualifiées alors de business angels.
Le private equity, un placement alternatif à l’investissement boursier
En tant qu’investisseur particulier, vous pourriez vouloir investisseur au capital d’entreprises non cotées. Plusieurs options s’offrent à vous.
Le crowdfunding
Le crowdfunding permet à quiconque de se mettre dans la peau d’un business angel et d’investir au capital de société non cotées. Les plateforme de crowdfunding laissent aux épargnants le choix de choisir eux-même les entreprises dans lesquelles ils souhaitent investir. Leur avantage est de permettre d’entrer au capital de la société à partir de 1 000 ou 10 000 euros.
Les fonds de private equity
Il existe de nombreux fonds qui investissent dans des titres non cotés. En tant qu’investisseur particulier, vous pouvez souscrire à des parts de ces fonds et ainsi investir indirectement dans des PME et TPE. Il existe différents type de fonds de private equity :
- les FCPR (fonds communs de placement à risques), c’est l’appellation la plu générale.
- les FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation), qui sont investis en titres de sociétés innovantes non cotées en bourse à hauteur de 60 % minimum. Ces fonds donnent droit à une déduction fiscale à leur souscription.
- les FIP (fonds d’investissement de proximité), qui sont investis dans des PME régionales non cotées en bourse à hauteur de 60 % minimum. Ces fonds donnent également droit à une déduction fiscale à l’investissement.
Les risques du private equity
Les risques associés au private equity sont largement supérieurs à ceux d’un investissement boursier traditionnel. En effet, les entreprises concernées étant de taille réduite, leur solidité financière est moindre. Par ailleurs, avec le private equity le risque de liquidité est important : contrairement des titres cotés en bourse, vous ne pouvez pas les revendre à tout moment pour récupérer la somme investie. Vos investissements sont souvent bloqués pour 10 ans et parfois plus.
Avantages et inconvénients du Private Equity pour l’entreprise
Le private equity est une source de financement pour les entreprises. C’est un financement en fonds propres moins contraignant qu’un emprunt bancaire. Il constitue aussi une voie d’accès au capital pour des entreprises qui sont exclu des réseaux de financement traditionnels. Une startup aura, par exemple, de grande difficulté à obtenir des prêts pendant ses premières années d’activité. Quant à l’introduction en bourse, pour les entreprises plus matures, elle nécessite de se soumettre à des règles d’information et de contrôle relativement lourds.
Cependant, le private equity a également ses inconvénients. En se détournant du marché public, la valorisation des entreprises est directement liée aux négociations des fonds de private equity, valorisation qui n’est pas toujours favorable aux entrepreneurs.De plus, en faisant entrer des fonds à leur capital, les entrepreneurs perdent en partie le contrôle qu’ils exerce sur l’orientation stratégique de leur société. Enfin, par rapport à une introduction en bourse, le private equity n’offre pas toujours de liquidité aux actionnaires préexistants.
Les différentes formes de capital investissement
Le capital investissement peut être de plusieurs types selon ce qu’il permet de financer.
Capital amorçage ou venture capital
Le capital amorçage ou venture capital aide au lancement de nouvelles entreprises ou au financement de startups.
Le capital développement
Le capital développement,permet de financer les activités de développement de l’entreprise, par exemple :
- de nouveaux investissements,
- une extension géographique,
- un acroissancement de la gamme de produits.
Le capital transmission
Le capital transmission consiste au rachat d’une entreprise mature dans l’objectif d’en améliorer la rentabilité. Il est fréquent qu’une opération de rachat s’effectue sous forme de LB0 (leveraged buyout). Un LBO à financer une partie du rachat grâce à un emprunt bancaire.
Le capital retournement
Le capital retournement vise à aider une entreprise en difficulté à se redresser. Il s’agit en générale d’une acquisition ou d’une augmentation de capital qui place le fonds d’investissement en situation d’actionnaire majoritaire.
Les fonds de private equity, connaissent un succès grandissant. On assiste à une réelle attrition du financement boursier avec de moins en moins d’introductions en bourses et même des retraits de la côte.