Atteindre le plafond de votre Plan Épargne Logement (PEL) représente à la fois une étape importante dans votre parcours d’épargne et un moment de réflexion sur les stratégies à adopter pour la suite. Bien que son utilité soit actuellement contestable, le PEL, avec son taux d’intérêt garanti et la possibilité d’accéder à un prêt immobilier potentiellement avantageux, constitue une solution d’épargne attractive pour beaucoup de Français. Toutefois, une fois le plafond de versements atteint, l’épargnant se doit de considérer d’autres options pour continuer à faire fructifier son capital.
Introduction : atteindre le plafond de votre PEL
Le Plan Épargne Logement (PEL) est un produit d’épargne réglementé très prisé par les Français, principalement en raison de sa double promesse : la constitution d’une épargne avec un taux d’intérêt garanti et la possibilité d’obtenir un prêt immobilier à un taux avantageux après une phase d’épargne. Cependant, le PEL est soumis à des règles strictes, notamment en ce qui concerne son plafond de versements.
Qu’est-ce que le plafond du PEL ?
Le plafond du PEL représente le montant maximal que l’épargnant peut verser sur son plan. À l’heure actuelle, ce plafond est fixé à 61 200 euros. Ce plafond peut seulement être dépassé par la capitalisation des intérêts.
Implications de l’atteinte du plafond du PEL
Une fois le plafond atteint, l’épargnant ne peut plus effectuer de nouveaux versements, mais le compte continue de générer des intérêts jusqu’à sa clôture ou sa transformation en prêt immobilier.
Ceci dit, atteindre le plafond du PEL peut être l’occasion de réévaluer ses objectifs d’épargne à long terme et d’adapter sa stratégie financière. Que ce soit pour un projet immobilier, la préparation de la retraite, ou d’autres projets de vie, il est essentiel de considérer toutes les options disponibles pour optimiser son épargne.
Conseil de Nalo : Attention, un PEL a une durée de vie limitée à 15 ans (les versements ne sont plus possibles après la 10e année). Après cette période, le plan est clôturé sans possibilité de souscrire de prêt épargne logement. Les avoirs sont transformés en compte sur livret classique.
Le PEL est-il une bonne solution d’épargne à moyen long terme en 2024 ?
Le PEL en 2024 suscite des interrogations quant à son attractivité en tant que solution d’épargne à capital garanti à moyen et long terme. Plusieurs facteurs contribuent à cette remise en question :
- Taux d’intérêt peu attractif : Avec un taux d’intérêt fixé à 2,25 %, le PEL offre un rendement inférieur à d’autres produits d’épargne disponibles sur le marché. Ce taux peut sembler peu compétitif, surtout dans un contexte économique où les épargnants recherchent des rendements plus élevés que l’inflation.
- Manque de liquidité : Le PEL impose un engagement de 4 ans minimum, pendant lesquels les fonds sont bloqués sous peine de clôture du compte. Cette contrainte de liquidité peut s’avérer pénalisante pour les épargnants ayant besoin à court terme d’accéder à une partie de leur capital ou de réaliser un achat immobilier avec le prêt épargne logement.
- Absence d’avantages fiscaux : Contrairement à d’autres dispositifs d’épargne, le PEL ne bénéficie pas d’avantages fiscaux. Les intérêts sont soumis à la flat tax (30 %) de droit commun ou au barème de l’impôt sur le revenu sur option.
- Taux du prêt épargne logement : Le taux du prêt épargne logement, fixé à 3,45 % pour les contrats ouverts à partir de janvier 2024, apparaît peu attractif comparé aux anticipations d’évolution des taux de crédit immobilier à court terme. Ce taux fixe offre néanmoins une protection contre les risques d’augmentation des taux sur les années à venir.
Remarque : Le montant maximal du prêt épargne logement est de 92 000 euros pour une durée comprise entre 2 et 15 ans. Le montant effectif du prêt épargne logement est calculé en fonction des intérêts perçus.
Pour comparaison, en faisant abstraction du prêt associé au PEL, d’autres solutions d’épargne affichent des conditions de rémunération plus avantageuses en 2024 à un niveau de risque similaire (capital garanti) :
- Livret A et LDDS : Offrant un taux de 3 % par an, net d’impôt, ces livrets d’épargne réglementée proposent une meilleure rémunération sans blocage des fonds, ce qui les rend plus attractifs pour une épargne de précaution ou à court terme. Toutefois, leurs plafonds cumulés sont inférieurs à celui du PEL.
- Fonds en euros et comptes à terme : Ces produits financiers proposent des taux d’intérêt supérieurs à ceux du PEL.
Dès lors, quelle que soit votre situation, il peut être intéressant de reconsidérer votre stratégie d’épargne en fonction de vos objectifs et ne pas tout miser sur ce produit d’épargne.
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Que faire avec un PEL plein ?
Lorsque le plafond du PEL est atteint, l’épargnant se trouve face à un choix important : faut-il le clôturer ou le maintenir actif ? Et quelles sont les meilleures options pour réinvestir les fonds ou effectuer vos prochains versements ?
Clôture ou maintien du PEL : ce qu’il faut savoir
Garder un PEL ouvert après avoir atteint le plafond permet de continuer à bénéficier du taux d’intérêt initial et de capitaliser les intérêts au-delà de la limite jusqu’à la 15e année (durée de vie maximale). Toutefois, il faut être conscient que le taux d’un PEL est très bas, ne permettant pas de couvrir l’inflation (jusqu’alors), ce qui entraîne une dépréciation progressive du pouvoir d’achat de l’épargne.
Dans ce cas, il faudra trouver une nouvelle solution d’investissement pour effectuer vos prochains versements et continuer à épargner une partie de vos revenus.
À l’inverse, vous pouvez clôturer votre PEL. Deux options s’offrent à vous :
- Utiliser l’épargne du PEL comme apport et demander le prêt épargne logement afférent au plan pour acheter votre résidence principale ou réaliser des travaux éligibles.
- Récupérer vos avoirs pour les réinvestir dans une autre solution de placement plus adaptée à vos objectifs financiers.
L’assurance-vie comme principal véhicule d’investissement post-PEL
Dans la mesure où nous ne pouvons pas traiter toutes ces possibilités, nous allons nous concentrer sur le contrat préféré des Français en raison notamment de sa flexibilité et de ses avantages fiscaux : l’assurance-vie.
Comme nous allons le voir, l’assurance-vie est un contrat aujourd’hui bien plus adapté à la constitution d’une épargne immobilière que le PEL.
Pourquoi choisir l’assurance-vie après le PEL ?
Opter pour une assurance-vie après avoir atteint le plafond du PEL peut être avantageux pour plusieurs raisons :
- Contrat multi-objectif : L’assurance-vie offre une large gamme de supports d’investissement (fonds en euros, unités de compte liées aux marchés financiers, immobilier, etc.) permettant d’adapter l’allocation de l’épargne en fonction de l’objectif de l’épargnant (achat immobilier, retraite, revenus complémentaires, transmission, etc.) en optimisant son couple rentabilité/risque.
- Fiscalité avantageuse : L’assurance-vie bénéficie d’une fiscalité allégée sur les intérêts et les plus-values après 8 ans de détention, avec notamment un abattement annuel sur les retraits qui peut rendre ce placement particulièrement attractif sur le long terme.
- Potentiel de rendement plus élevé : Bien que comportant un risque plus élevé, les unités de compte en assurance-vie peuvent offrir des rendements supérieurs à ceux d’un PEL, surtout dans un contexte de marché favorable. Elle est au passage plus adaptée que le PEL pour faire croître votre apport en vue d’un achat immobilier.
- Flexibilité des versements et des retraits : Contrairement au PEL, qui impose un versement initial puis des versements réguliers avec un plafond, l’assurance-vie permet de verser et de retirer des fonds avec une grande flexibilité, adaptée aux besoins et aux projets de l’épargnant.
- Transmission de patrimoine : L’assurance-vie est également un outil efficace pour préparer la transmission de son patrimoine. En cas de décès, les capitaux versés aux bénéficiaires désignés bénéficient d’un régime fiscal favorable, distinct de celui des successions.
- Possibilité de garantie de capital : Pour les épargnants recherchant une sécurité comparable au PEL, les fonds en euros proposés dans le cadre de l’assurance-vie garantissent le capital investi, tout en offrant un rendement potentiellement plus intéressant.
En somme, l’assurance-vie se présente comme une solution complète et modulable, capable de répondre à divers objectifs financiers : accumulation de capital, préparation d’un achat immobilier, préparation de la retraite, transmission de patrimoine, tout en offrant une fiscalité attrayante et une possibilité de diversification et de rendement supérieure au PEL.
Profitez d’une assurance-vie sur-mesure pour faire fructifier votre épargne
Je découvre l’assurance-vie NaloContrats d’assurance-vie : fonds en euros vs unités de compte ?
La sélection entre fonds en euros et unités de compte au sein d’un contrat d’assurance-vie dépend essentiellement de la stratégie d’épargne de l’investisseur, de ses objectifs financiers et de son horizon de placement.
- Les fonds en euros, garantissant le capital et offrant un rendement stable, conviennent aux épargnants recherchant sécurité et prévisibilité, idéaux pour des projets à court terme. Toutefois, comme pour le PEL, il faut être conscient que les fonds euros versent depuis plusieurs années des rendements inférieurs à l’inflation.
- Les unités de compte, bien que sujettes à des fluctuations de marché et ne garantissant pas le capital, présentent un potentiel de rendement plus élevé, adaptées aux objectifs à long terme et aux épargnants tolérants au risque.
Une approche mixte, combinant fonds en euros pour la sécurité du capital et unités de compte pour le potentiel de croissance, peut offrir un équilibre entre risque et rendement, permettant à l’épargnant d’ajuster sa stratégie selon l’évolution de ses objectifs et de son horizon de placement.
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Conseil de Nalo : Grâce à l’assurance-vie multiobjective de Nalo vous pouvez notamment constituer un portefeuille combinant fonds euros et unités de compte parfaitement adapté à la constitution d’un apport immobilier !
Utiliser le PEL et l’assurance-vie pour financer un projet immobilier
Pour financer un projet immobilier, combiner un PEL et un contrat d’assurance-vie constitue une stratégie d’épargne diversifiée et efficace. Cette approche tire parti des avantages spécifiques de chaque produit pour optimiser le potentiel de croissance du capital tout en minimisant les risques.
Synergies entre PEL et assurance-vie dans l’acquisition immobilière
Le PEL peut être envisagé comme une poche de sécurité pour l’épargne, offrant un taux d’intérêt garanti et une perspective de prêt immobilier à des conditions avantageuses après une phase d’épargne de 4 ans. Cette caractéristique en fait un outil précieux pour les épargnants qui planifient un achat immobilier à moyen terme, garantissant une accumulation de capital sécurisée et une option de financement potentiellement intéressante grâce au prêt épargne logement associé.
Parallèlement, l’assurance-vie peut jouer le rôle de support offensif dans la stratégie d’épargne pour faire croître l’apport immobilier. En orientant une partie significative de l’allocation d’actifs vers les marchés d’actions au sein des unités de compte, l’épargnant peut viser un rendement potentiellement plus élevé, contrebalançant ainsi la faiblesse relative des taux d’intérêt du PEL. Cette approche permet de dynamiser la partie de l’épargne allouée à l’assurance-vie, tout en acceptant un niveau de risque contrôlé en fonction du profil et de l’horizon d’investissement de l’épargnant.
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Combinaison stratégique et avantages du duo PEL-assurance vie
La combinaison du PEL et de l’assurance-vie pour un achat immobilier peut se décomposer en plusieurs phases :
- Phase de constitution : Durant les premières années, le PEL sert de base solide pour l’épargne, tandis que l’assurance-vie, avec une allocation orientée vers les unités de compte, vise la croissance du capital sur le long terme.
- Approche de l’achat immobilier : À mesure que le projet immobilier se concrétise, l’épargnant peut réévaluer sa stratégie d’allocation dans l’assurance-vie pour réduire progressivement le niveau de risque, sécurisant ainsi les gains potentiels en vue de l’utilisation des fonds pour l’apport initial ou les frais associés à l’achat immobilier.
- Financement du projet : Le capital accumulé dans le PEL peut être utilisé directement pour le projet immobilier et/ou servir à obtenir un prêt épargne logement à des conditions préférentielles, complétant ainsi les fonds disponibles via l’assurance-vie.
Cette stratégie mixte permet donc de bénéficier à la fois de la sécurité et du taux d’intérêt garanti du PEL, et du potentiel de rendement plus élevé de l’assurance-vie, offrant une solution d’épargne complète pour la préparation d’un projet immobilier. Pour mettre en place cette stratégie, il est conseillé de consulter un conseiller financier pour adapter cette stratégie à sa situation personnelle, à ses objectifs et à son profil de risque.
Options de réinvestissement post-PEL
Une fois la décision prise concernant le devenir du PEL, plusieurs options de réinvestissement peuvent être envisagées pour continuer à faire fructifier votre épargne, la transférer ou effectuer vos prochains versements :
- Plan d’épargne retraite (PER) : Pour ceux qui envisagent leur épargne sur le très long terme, le PER permet de déduire fiscalement les versements dans la limite d’un plafond et de placer ces versements dans des unités de compte (comme l’assurance-vie) et/ou un fonds en euros.
- Livrets d’épargne : Les livrets A et LDDS offrent une liquidité immédiate et une fiscalité avantageuse, bien que leur rendement soit généralement inférieur à celui d’un PEL.
- Investissement immobilier : Les SCPI ou les OPCI représentent des alternatives pour réinvestir dans l’immobilier avec une approche différente, offrant des possibilités de revenus réguliers sous forme de dividendes. À noter qu’il est possible d’investir dans des SCPI, OPCI et SIIC via une assurance-vie pour optimiser la fiscalité.
- Marchés financiers (via un compte titres ou un PEA) : Les actions et les obligations offrent des opportunités de rendements élevés, bien que soumises à un risque de marché plus important. Une diversification judicieuse peut aider à optimiser le ratio risque/rendement.
Choisir parmi ces options dépendra de vos objectifs spécifiques, de votre appétit pour le risque, et de votre horizon de placement. Il est souvent conseillé de consulter un conseiller financier pour élaborer une stratégie d’investissement adaptée à sa situation personnelle. Nos conseillers Nalo peuvent vous accompagner dans cette réflexion.
Nos conseillers Nalo se tiennent à votre écoute pour vous proposer la meilleure stratégie en vue de préparer votre achat immobilier !
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